Sunfox


Articles mot-clétés accessibilité

Ne faites qu’une version d’un site Web

6 novembre 2010 6 commentaires, , , , ,

Portrait de Matt May
Un responsable accessibilité chez Adobe ??!1

Mon résumé de la conférence Paris Web 2010 sur la Conception Universelle de Matt May, responsable accessibilité Adobe.

Parce qu’il y a beaucoup :

  • de type d’écrans qui accèdent au Web (ordinateurs, ipads, ipods, téléphones simples, télévisions, …) et qu’il va y en avoir de nouveaux l’année prochaine
  • de limites humaines permanentes (handicap), temporaires (plâtre) ou situationnelles (dans un train bruyant)
  • de robots (moteurs de recherche, syndication, etc.)

On ne peut pas créer une version par support, une version par handicap.

Il faut donc tenter d’aller vers une conception universelle, terme un peu utopique, plus large qu’accessibilité (trop lié au handicap).

Créer One Web.

WaSP Café

18 avril 2008 3 commentaires, , ,

Photo d'une guèpe
Photo d’Alexander Boden

J’ai assisté aux petites conférences du WaSP café qui ont eu lieu hier sur Paris. Malheureusement l’atelier web sémantique animé par David Larlet et Frédéric de Villamil affichait complet quelques heures à peine après l’ouverture des inscriptions. Entre dompter vos CSS et l’accessibilité du point de vue des utilisateurs j’ai opté pour ce dernier atelier où Tanguy Loheac et Fernando Pinto Da Silva, tous deux malvoyants, partageaient leur expérience sur le web en tant qu’utilisateurs.

Finalement, je suis ravi d’avoir pu assister à cet atelier. Ce que j’aurais appris à l’atelier Web Sémantique peut se retrouver facilement sur le net mais rencontrer des personnes mal voyantes et pouvoir écouter leur témoignages, comprendre leurs difficultés de tous les jours (ooshop, voyages-sncf, fnac, …) est rare et très enrichissant.

À ce propos Julie a promis qu’elle ferait un billet sur cet atelier, il ne devrait plus tarder à arriver.

Merci aux organisateurs du WaSP Café ! Comptez-moi présent au prochains ateliers.

« Quel avenir pour les applications web libres ? »

26 novembre 2007 3 commentaires, , , ,

David nous fait réfléchir sur ce qui adviendra des applications web interopérables.

Applications partageantes

[Photo d'une toile d'araignée, par Sunny Ripert]
Da Web!

Je vois un brillant avenir aux données. Les internautes prennent conscience de l’importance qu’a l’accès à leur données. Les hordes de Flickeriens qui se soulevaient lorsque Flickr décidait de fermer ses API à Zooomr sont là pour le prouver. Les sites importants vont tour à tour montrer patte blanche et ouvrir des APIs plus ou moins ouvertes. Les nouveaux sites auront énormément de mal à s’imposer s’ils ne font de même.

Si je vois des méthodes pour récupérer ses données de la plupart des sites (avec les limites imposées sur les APIs et les formats divers et variés des données récupérées), des APIs complètes qui permettent également de modifier nos données resteront plus rares encore.

Le hic réside donc dans l’ouverture « plus ou moins » importante des données. Heureusement certaines applications offrent un total contrôle de nos données et la possibilité de se déplacer avec, ce sont celles disponibles en version logicielle, sous une licence libre.

Applications libres

Les applications web distribuées sous une licence libre, celles que l’on peut installer sur son serveur chéri et dont on contrôle absolument toutes les données ont deux défauts majeurs :

Coûteuses car l’utilisateur qui souhaite les utiliser doit passer du temps à configurer et des sous à s’acheter un serveur, un nom de domaine, de la bande passante… Cela restreint une utilisation massive.

Coupées du monde car installer une application libre de type Facebook par exemple perd l’intérêt premier : retrouver tout le monde sur le même service. Intéragir avec ses amis est finalement plus simple sur une application web « fermée » et centralisée. L’atomicité ne joue pas en la faveur des applications sociales libres.

Jouer de l’atomicité

Les applications libres qui fonctionnent sont celles qui réussissent à se relier au reste du web. Les moteurs de blog comme WordPress ou Typo pallient cette coupure grâce à l’utilisation de plus en plus courante des fils de syndication RSS et Atom. Les autres types d’application doivent trouver les formats de données qui leur permettent la même ouverture.

L’avenir des applications web libres passe donc par l’ouverture. Il faut instaurer des moyens efficaces d’intéragir entre les applications dissociées. Pour cela il faut : des APIs complètes, des formats communs des authentifications allégées, un web de données

La sémantique des classes

19 novembre 2007 5 commentaires, , , ,

class="pas-class"

En HTML le nombre de classes et le nom des classes est libre. Néanmoins il est bon d’utiliser des classes sémantiques, décrivant la fonction de la balise plutôt que son style.

Exemples

Sémal Sémantique
<strong class="red"> <strong class="important">
<div class="sidebar"> <div class="aside">
<ul class="large-column"> <ul class="menu">

Pourquoi faire ?

De cette façon en utilisant des feuilles de style CSS l’on peut décider de changer les couleurs et l’affichage des pages sans avoir à changer l’HTML ou d’avoir des styles illogiques tels que .red { color:pink; }. D’autre part votre site peut avoir plusieurs feuilles de style (impression, mobile, slide, …), où vous pouvez décider par exemple que la classe large-column serait dans ce format… ni large, ni en colonne.

Ce n’est pas très grave si quelques-unes de vos classes décrivent l’apparence finale plutôt que la fonction de votre texte. Néanmoins c’est important dans une démarche qualité globale et cela augmente la réutilisabilité de votre code.

Tout ça pour en venir aux frameworks actuels

Les frameworks CSS qui foisonnent ces derniers temps tels que Blueprint CSS et YUI Grids CSS imposent sciemment l’utilisation de classes telles que <div class="column span-15">. C’est dommage. C’est pourquoi je les évite.

J’attends que les implémentations de CSS dynamiques telles que CleverCSS intègrent les fonctionnalités appréciables de ces frameworks. Mais je n’ai encore vu personne avancer cette idée. Ils pourraient pourtant par exemple avoir des propriétés magiques de type colspan: 15 qui se transformeraient en code nécessaire à la création d’une colonne à la bonne taille… Lazyweb te sens-tu le courage ?

Robots.txt ou comment se couper du web

28 février 2007 8 commentaires, , , , ,

Je rencontre de plus en plus un phénomène qui m’irrite beaucoup, celui de bloquer l’accès à tout son site à tous les robots, via son fichier robots.txt.

[Photo d'un robot rouge]

L’intérêt des règles de ce fichier est de bloquer l’accès à des ressources sensibles (personnelles, d’administration, de statistiques, que l’on ne souhaite indexer nulle part, etc.) par les robots qui suivent le protocole. On spécifie alors quel chemin bloquer pour quel robot.

User-agent: *
Disallow: /

Ces lignes-là en revanche bloquent l’ensemble du site à tous les robots. Y compris aux moteurs de recherche. Y compris aux pings, aux trackbacks. Y compris (en théorie seulement) aux lecteurs de fils de syndication. Y compris aux futures applications qui naîtront du web.

Il est agaçant de voir qu’on ne peut pas utiliser un moteur de recherche externe quand le moteur interne d’un site n’est pas assez performant, voire inexistant. Agaçant également de ne pas pouvoir revenir en arrière dans les versions précédentes du site. Agaçant enfin de voir sa conduite imposée par les créateurs du site. Par exemple, cela m’interdit de faire un script qui récupère tout seul les dernières versions du site pour les lire hors-ligne.

Karl par exemple, que j’admire énormément par ailleurs, interdit l’accès à tout son site par tous les robots. Il se justifie par « l’esclavage 2.0 » des données mais milite d’autre part pour que le web devienne sémantique, pour que le sens de ce qu’on publie sur internet soit lisible… par des robots.

Certes il faut se méfier des dérives, du vol d’informations, du partage sans retour, etc. Mais tout de même, sans Google, sans Archive.org, sans les services pour rechercher, archiver et simplifier nos vies, internet ne serait pas un aussi chouette endroit.

Apéro Paris Web 2006

24 septembre 2006 3 commentaires,

La crème de la crème du web était réunie autour d’un verre Jeudi soir, après les conférences Paris Web 2006 du jour. La bonne ambiance qui y règnait me fait regretter de ne pas avoir pu assister aux conférences qui, aux dires de ceux qui y étaient étaient sensationnelles.

La prochaine fois je réserverais plus tôt et j’oserais aller dire bonjour à tout le monde, promis.

Les affreux liens mailto

24 août 2006 5 commentaires,

Une des choses qui me fait hurler quand je surfe c’est de cliquer sur un lien intitulé par exemple « Contact » ou « Jean Dupont » et de ne pas être renvoyé vers une page web mais de voir mon client d’emails se lancer à cause d’un lien mailto:.

Non seulement mon client de courrier électronique se mets par dessus mon navigateur en prennant une plombe à se charger, mais en plus il n’est même pas configuré pour envoyer des emails vu que j’utilise exclusivement un webmail. Que penser de ceux qui utilisent un ordinateur dans un cyber-café ?

Quand un utilisateur clique sur un lien il s’attend à se retrouver sur une autre page. Quand il clique sur le nom de quelqu’un il s’attends à voir sa biographie. Quand l’intéraction va à l’encontre des expectations de l’utilisateur, celui-ci se sent sans contrôle et perds de la confiance qu’il accordait au site.

Si vous faites un lien mailto, par pitié, faites le sous cette forme : [email protected].

Cela m’ammène à penser que je crois n’avoir jamais, de toute ma vie, directement cliqué sur un lien mailto pour envoyer un email. Même lorsque j’avais un lecteur de courrier. En faisant un copier/coller on sait à quoi on s’attend, l’on peut choisir l’application que l’on veut, où l’on veut insérer l’email et c’est universel. (Un clic simple ne mettra jamais le récipient dans un champ cc ou à la fin d’une liste de plusieures adresses par exemple).

Je me demande bien QUI se sert de ces satanés mailto ?

👨🏻‍🦰 Sunny Ripert

est un développeur web vivant à ParisContactArchives

Textes et contenus sous licence Creative Commons.