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« Quel avenir pour les applications web libres ? »

David nous fait réfléchir sur ce qui adviendra des applications web interopérables.

Applications partageantes

[Photo d'une toile d'araignée, par Sunny Ripert]
Da Web!

Je vois un brillant avenir aux données. Les internautes prennent conscience de l’importance qu’a l’accès à leur données. Les hordes de Flickeriens qui se soulevaient lorsque Flickr décidait de fermer ses API à Zooomr sont là pour le prouver. Les sites importants vont tour à tour montrer patte blanche et ouvrir des APIs plus ou moins ouvertes. Les nouveaux sites auront énormément de mal à s’imposer s’ils ne font de même.

Si je vois des méthodes pour récupérer ses données de la plupart des sites (avec les limites imposées sur les APIs et les formats divers et variés des données récupérées), des APIs complètes qui permettent également de modifier nos données resteront plus rares encore.

Le hic réside donc dans l’ouverture « plus ou moins » importante des données. Heureusement certaines applications offrent un total contrôle de nos données et la possibilité de se déplacer avec, ce sont celles disponibles en version logicielle, sous une licence libre.

Applications libres

Les applications web distribuées sous une licence libre, celles que l’on peut installer sur son serveur chéri et dont on contrôle absolument toutes les données ont deux défauts majeurs :

Coûteuses car l’utilisateur qui souhaite les utiliser doit passer du temps à configurer et des sous à s’acheter un serveur, un nom de domaine, de la bande passante… Cela restreint une utilisation massive.

Coupées du monde car installer une application libre de type Facebook par exemple perd l’intérêt premier : retrouver tout le monde sur le même service. Intéragir avec ses amis est finalement plus simple sur une application web « fermée » et centralisée. L’atomicité ne joue pas en la faveur des applications sociales libres.

Jouer de l’atomicité

Les applications libres qui fonctionnent sont celles qui réussissent à se relier au reste du web. Les moteurs de blog comme WordPress ou Typo pallient cette coupure grâce à l’utilisation de plus en plus courante des fils de syndication RSS et Atom. Les autres types d’application doivent trouver les formats de données qui leur permettent la même ouverture.

L’avenir des applications web libres passe donc par l’ouverture. Il faut instaurer des moyens efficaces d’intéragir entre les applications dissociées. Pour cela il faut : des APIs complètes, des formats communs des authentifications allégées, un web de données

3 Commentaires

  1. 1 wasted :

    Puisque tu parles de données, lis donc ça :

    Sur la page de désactivation du profile Facebook :

    Option opt-out:
    Note: Even after you deactivate, your friends can still invite you to events, tag you in photos, or ask you to join groups. If you opt out, you will NOT receive these email invitations and notifications from your friends.

    Dans l’aide :
    Deactivation will completely remove your profile and all associated content on your account from Facebook. In addition, users will not be able to search for you or view any of your information. If you reactivate your account, your profile will be restored in its entirety (friends, photos, interests, etc.).

    Je note :
    – RIEN n’est supprimé
    – on n’en sort JAMAIS
    – la contradiction n’existe PAS chez Facebook

    C’est bien la pire des choses qui existe sur le web !

    La solution pourrait être de supprimer toutes ses photos et informations, puis après de désactiver le profile. Or, comment croire que Facebook efface réellement les données quand il permet seulement de désactiver un compte ?

  2. 2 Sunny :

    Oui Facebook est une vraie plaie. Obligé de s’y connecter pour voir quelquechose, impossible d’en sortir. Et l’accès à nos données… n’en parlons pas.

  3. 3 Olivier G. :

    C’est là que tu te dis qu’un format de stockage normalisé comme le propose le RDF est l’avenir… Tu conserve le contrôle de tes données, et tu les partage éventuellement avec tout le monde, sans même passer par une API.

👨🏻‍🦰 Sunny Ripert

est un développeur web vivant à ParisContactArchives

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