La conférence Paris On Rails 2006 était la première conférence française sur Ruby On Rails, le framework web d’un nouveau genre. C’était vendredi dernier et j’y étais !
Paris sur des rails
Tout d’abord Laurent Julliard avec une introduction à Ruby, le langage de programmation derrière Rails, en bonne et due forme. De grands yeux s’ouvrent aux exemples de type 10.days.ago
, d’autres lèvent un sourcil en passant sur la syntaxe des blocs. Je découvre le POLS. Je me gratte la tête en apprenant que tous les paramètres étaient passés en référence dans Ruby. Le pire était sans doute que j’en ai fait jusqu’à présent sans savoir ça, mince alors. L’explication du « typage à la canard » était très chouette aussi.
Pierre-Loïc Raynaud poursuit en présentant le cas concret d’utilisation de Rails cette fois pour un site de vente en ligne. On y découvre quelques-unes des notions de base de Rails (dossiers rangés, travail en équipe plus facile, migrations de bases simplifiées, …). Avec leur premier projet en rails et le recul qu’ils ont eu sur ce projet on peut se rendre compte des conditions d’un vrai projet Rails en partant de petites notions. J’ai beaucoup aimé son explication sur les phases par lesquelles ils sont passés : ce qu’il appelle la « zone d’anxiété » (comment on fait ça avec ce nouveau langage ? va-t-on y arriver à temps ?) et la « zone de confort » (ah ben en fait ouais on a fini en avance, qu’est ce qu’on fait de ce temps pour en profiter ?).
Éric Daspet, qui vient nous dire lui-même, avec la maîtrise et les 10 ans de PHP sur les épaules, qu’en fait Ruby et Rails sont cent fois mieux. Passage en revue de pourquoi Rails est une petite révolution, découverte de plein de petits trucs de langage comme find_or_create_by_name()
, 7.is_multiple_of? 10
, les joies des breakpoints, …. Découverte de Radrails par la même occasion. Les questions qui ont suivi sur les niveaux de tests étaient eux aussi très intéressants, j’y découvre qu’on peut les relier à un svn pour interdire une mise à jour qui casserait un test par exemple. Classe.
Sébastien Gruhier nous présente, lui, les joies du RJS, ou comment écrire du JavaScript sans écrire une ligne de JavaScript. (Bon c’est pas tout à fait vrai, il en a utilisé un peu dans un de ses ses scripts, je l’ai vu, si si je vous assure.) On attaque le JavaScript page directement avec page.
, on se sert de respond_to
pour renvoyer automatiquement du code créé à la volée selon le format demandé, page.replace_html :message, ...
, et plein d’autres petits trésors du genre.
“Attention chéri(e), ça va slider”
Et là c’est le clou du spectacle. Christophe Porteneuve, qui n’a pas pu s’empêcher de prendre la parole dans les questions-réponses avant même sa conférence, prends enfin la parole pour nous parler de SimplyRestful, ActiveResource et SimplyHelpful. Et ça se sentait qu’il était pressé de monter sur scène. Il annonce la couleur en disant qu’il a 56 slides (venant directement de DHH) pour 45 minutes. C’est donc allé vite, très vite et c’était très technique. Impossible à retenir mais c’était un pur bonheur à suivre. Les gens autour de moi qui ne l’ont pas comme prof et ne connaissaient donc pas encore TDD en amphi étaient bluffés. J’ai découvert énormément et avec de grands yeux ébahis. Clairement la meilleure présentation de la journée.
Laurent JACOT et Pierre Marchet font part de leur expérience métier dans les différentes phases de leur projets Ruby on Rails. Le plus intéressant était la question de leur méthode de développement agile et de la façon dont ils ont pu vendre ce projets sans partir sur un cahier des charges avec le client.
Enfin, François SIMOND nous parle des méthodes d’hébergement haute disponibilité pour Rails. La description des infrastructures nécessaires était vraiment enrichissante, j’y ai appris beaucoup de choses. Malgré son allure de jeune garçon chétif il laisse transparaître une grande maîtrise des différentes infrastructures et solutions d’hébergement. J’y découvre entre autres BackgroundDrb, Httperf et nginx, le prometteur petit serveur HTTP russe.
Au final la conférence était superbe, avec des conférenciers de haut niveau et de styles différents. Une conférence unique que j’aurais hâte de retrouver l’année prochaine. Pour ceux qui auraient raté cet événement ou auraient eu du mal à noter tout ce que disait TDD, les slides des conférences sont disponibles.
Adylk » Blog Archive » Paris on Rails 2006 :
[…] Sunny a déjà tout raconté, alors je me contente de mettre un gribouilli réalisé à la fin de la conférence Paris on Rails grâce au feutre et au bloc-notes fournis. (N’empêche pour prendre des notes, un feutre c’est pas terrible, n’est-ce pas IBM ?) […]
Paris On Rails 2007 - Sunfox :
[…] an après Paris On Rails 2006, on ne présentait plus le framework web révolutionnaire lors de l’édition 2007 de Paris On […]
[…] Les cartes s’intègrent extrêmement facilement avec un peu de JavaScript (alors qu’à Paris On Rails 2006, Sébastien nous ventait les mérites de RJS ! ;)) et grâce au plugin geokit. Ce dernier est […]
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1 docLegi :
La seule signification de TDD que je connaisse, c’est Test Driven Development… ici il semble s’agir de quelqu’un, apparemment de Christophe Porteneuve, mais comment on arrive de ce nom à TDD??
2 Sunny :
La signification des lettres de TDD est un mystère non encore résolu Il faut que je mène l’enquète au sein de l’INSIA et ce ne sera pas chose facile.
3 Xavier :
Re: TDD -> Moi je sais, mais ne suis pas sûr d’avoir le droit de cafter…
4 V. :
Ouais, moi aussi je sais (mais j’ai le droit de cafter, ou en tout cas je le prendrai au besoin :))
5 Sunny :
C’est bon on m’a tout avoué sur la sens de TDD. Non ne me demandez pas je ne dénoncerais pas le (ou LA) coupable. ;)
Mais le résultat est décevant, je pense qu’il serait bon d’organiser un concours de significations de TDD :]